Bloquez votre soirée du 30 septembre ! Le Fonds pour une presse libre organise une grande réunion publique pour mettre en scène « Le Procès Bolloré, les médias de la haine devant le tribunal ». Ou comment les médias d’extrême-droite fracturent notre société et détruisent le débat public. Entrée gratuite, inscription obligatoire.
D’ores et déjà, bloquez votre soirée du mardi 30 septembre. Avec l’aide de plusieurs personnalités, le Fonds pour une presse libre organise une réunion publique dans la grande salle (700 places) de l’Espace Reuilly, dans le douzième arrondissement de Paris. Toutes et tous êtes invité·es, l’entrée est gratuite, l’inscription est obligatoire pour des raisons de sécurité. La soirée sera diffusée en direct.
Cette réunion sera inédite par sa forme et son thème. Nous mettrons en scène le procès du magnat des médias Vincent Bolloré. Et au-delà du cas Bolloré, c’est bien l’ensemble des médias de la haine qui seront convoqués au tribunal ce soir-là. Juges, procureur, avocats sont déjà désignés et étudient l’acte de renvoi devant le tribunal ainsi que les chefs d’accusation. Les parties dressent leur liste de témoins. Et cela devrait surprendre !
« Encore Bolloré ! », vous dites-vous peut-être. Beaucoup a été dit et écrit ces dernières années sur le milliardaire d’extrême-droite devenu propagandiste de la France réac. Mais au vu des chefs de mise en examen, qui seront énoncés à l’ouverture de l’audience, ce procès devrait échapper à la redite.
Au-delà de Bolloré, de son omniprésence dans les médias, l’édition, le cinéma depuis sa prise de contrôle de Canal + il y a dix ans, c’est aujourd’hui une galaxie de médias d’extrême-droite ou farouchement conservateurs (de Frontières à Valeurs actuelles en passant souvent par Le Point et le Figaro-magazine) qui sont installés à la grande table du débat public.
Avec quelles conséquences, particulièrement dans ce moment inédit de crise sociale et politique majeure? Diffamations massives, production industrielle de post-vérités et fake news, campagnes déchaînées contre leurs adversaires, violences verbales, incitations aux discriminations, à la xénophobie, à la haine raciale, etc. ? Ce sont ces questions dont le tribunal se saisira pour mesurer les risques de fractures du corps social, de troubles à l’ordre public.
Qu’est-ce que produisent ces médias pour chacune et chacun de nous ? Comment déteignent-ils sur les autres médias mainstream et parfois même sur l’audiovisuel public ? Comment contrer cette ambiance de guerre civile ?
Des personnalités viendront à la barre du tribunal pour expliquer, analyser mais aussi témoigner. D’autres proposeront un mode d’emploi pour combattre cette destruction de tout espace public commun. Bref, venez nombreux, inscrivez-vous. Le procès des médias de la haine débutera à 19h30 précises. Le détail du programme sera donné dans les jours à venir.