Omniprésence d’une parole raciste décomplexée dans les journaux et les plateaux télé, discrimination dans les rédactions, assignation des journalistes racisé·es… Dans cet entretien, Khedidja Zerouali explique comment l’Association des journalistes antiracistes et racisé·es (AJAR) lutte, contre le racisme dans les médias. Et ce, dès les écoles de journalisme.
Nous avons réalisé cet entretien avec Khedidja Zerouali dans le cadre notre campagne de financement citoyen. Abonnez-vous à notre chaîne YouTube pour retrouver l’intégralité des entretiens de notre campagne de dons 2025. Ensemble, changeons les règles du jeu médiatique.
L’AJAR est née d’un constat : le racisme s’infiltre dans tous les médias, du service public aux médias détenus par des milliardaires. Plusieurs journalistes racisé·es ont décidé d’arrêter de subir la haine et se sont organisé·es pour s’attaquer au racisme dans le journalisme.
L’association est née à la suite d’une tribune publiée dans Libération en 2023 et signée par plus de 160 journalistes : « Nous croyons qu’un autre traitement médiatique est possible, respectueux des personnes, donnant la parole aux concerné·es. Les dynamiques racistes méritent une attention sérieuse et une couverture médiatique exigeante. Cela passe aussi par le recrutement de personnes racisées et pas uniquement celles issues des milieux les plus favorisés. »
Depuis, l’AJAR mène plusieurs luttes de front contre le racisme dans tous les médias. Elle protège les journalistes racisé·es victimes de racisme et de discrimination dans leurs rédactions et intervient dans les écoles de journalisme. Les journalistes membres de l’association dénoncent aussi la bollorisation de l’espace public, la banalisation de la parole raciste dans les médias.