Dans le procès symbolique des médias de la haine qu’organise le Fonds pour une presse libre lors d’une grande réunion publique, mardi 30 septembre, le public sera invité à participer. Comment ? Par des votes sur toute une série de propositions-surprises. Inscrivez-vous vite !
Le FPL organise donc, mardi 30 septembre, à l’Espace Reuilly (75012), une grande réunion publique lors de laquelle sera mise en scène une audience judiciaire bien particulière. « Procès Bolloré, les médias de la haine devant le tribunal » est bien évidemment un procès symbolique.
Même parodique, un procès se doit de déboucher sur un jugement. C’est à ce moment que le public sera appelé à participer. Non pour se constituer en assemblée populaire pour couper des têtes par des votes unanimes à main levée (ce n’est pas franchement notre registre). Mais pour construire une « justice participative » et se prononcer sur les propositions que formuleront les trois « magistrates du siège », la présidente Valentine Oberti, et ses deux juges assesseures, Daphné Deschamps et Ellen Salvi.
A partir de chefs d’accusation inédits, les juges formuleront donc de multiples propositions au vu du déroulé de l’audience (nous n’en savons donc rien à ce stade). Puis il reviendra au public de voter sur chacune d’elles pour construire le jugement final et ses attendus. Donc venez nombreuses et nombreux pour faire valoir vos avis !
Six personnalités témoigneront et tenteront d’éclairer de leurs expériences ces questions. Arié Alimi, vice-président de la Ligue des droits de l’homme, endossera le rôle de procureur et Emmanuel Tordjman celui d’avocat de Vincent Bolloré.
Qu’est-ce que produisent ces médias pour chacune et chacun de nous ? Comment déteignent-ils sur les autres médias mainstream et parfois même sur l’audiovisuel public ? Diffamations massives, production industrielle de post-vérités et fake news, campagne déchaînées contre leurs adversaires, violences verbales, incitations aux discriminations, à la xénophobie, à la haine raciale, etc. ? Comment contrer cette ambiance de guerre civile ?
Présidente du tribunal : Valentine Oberti (Mediapart)
Juge assesseure : Daphné Deschamps (Street Press)
Juge assesseure : Ellen Salvi (Mediapart)
Procureur : Arié Alimi (avocat, vice-président de la Ligue des droits de l’Homme, cofondateur du collectif Stop Bolloré)
Avocat de Vincent Bolloré : Emmanuel Tordjman (avocat de plusieurs médias indépendants)
Accusé Vincent Bolloré : François Bonnet (Fonds pour une presse libre)
Avocate des parties civiles : Laure Abramowitch (avocate d’associations de protection de l’environnement)
Personnes appelées à témoigner
Nassira El Moaddem (Arrêt sur images)
Margot Mahoudeau (autrice de « La Panique Woke », docteure en science politique)
Samuel Gontier (choniqueur télé «En léger différé »à Télérama)
Anas Daif (auteur de « Et un jour, je suis devenu arabe »)
Morjane Laroussi (étudiante, association « Pas de la même ville et alors »)
Alexis Lévrier (historien des médias, universitaire)
Parties civiles