Trois questions à Nina Gheddar Cofondatrice et Rédactrice en chef de Guiti News.

Le 10 décembre 2020, le FPL, suite à son premier appel à projets, a annoncé son soutien à trois médias indépendants

Parmi eux, Guiti News, à hauteur de 15 000 euros. Créé en 2018, ce média a pour objectif de participer au changement de récit collectif autour de la migration. Au travers d’ateliers d’éducation aux médias, Guiti News va créer une séquence de dix capsules videos, lancer une campagne d’information et développer du matériel pédagogique afin de sensibiliser les plus jeunes à la liberté d’expression et leur donner des clefs pour repérer et déconstruire les « fake news ».

Pour faire connaissance avec ce projet, trois questions à sa cofondatrice et rédactrice en chef. 

Qui êtes-vous ?

En 2018, le projet de créer un média indépendant portant un autre récit sur la migration est né, grâce à la rencontre de six journalistes (exilés et non-exilés). Nous étions non seulement frustrés par la couverture médiatique du sujet, mais aussi par l’absence d’opportunités professionnelles pour les reporters en exil. L’arrivée sur le nouveau territoire rimant souvent avec déclassement. L’idée de travailler en binôme pour partager compétences et savoirs s’est vite imposée. Avec un double-objectif éditorial : humaniser les trajectoires, en donnant la parole aux premiers concernés, et rationaliser une question, cible de fantasmes et de poncifs, qui est trop souvent instrumentalisée.

Quelques mots sur Guiti News ?

Depuis le lancement du site web en janvier 2019, 300 articles ont été produits par 25 journalistes, venant de Syrie, du Liban, de Turquie, du Tchad, du Zimbabwe, du Soudan du Sud, de Belgique et de France. Figurent ainsi le récit d’un travailleur social qui évalue l’âge des mineurs non accompagnés, un fact-checking de l’argumentaire du RN suite au nouveau pacte sur la migration et l’asile ; ou bien encore une enquête sur Total en Ouganda. En plus de sa production éditoriale, Guiti News a développé une activité d’éducation aux médias, en faisant intervenir dans les écoles un binôme franco-exilé de la rédaction. Avec une envie : mobiliser autour de la liberté d’expression et du nécessaire pluralisme de la presse, mais aussi sensibiliser à la thématique de l’exil. Enfin, Guiti News formalise la création d’un réseau européen de médias inclusifs, qui s’engagent à infléchir le récit médiatique sur la migration.

En quoi le soutien du Fonds pour une Presse Libre va vous aider ?

Dès le lancement, une de nos priorités a été de mettre en place des versions en langues étrangères, avec une priorité à l’arabe. Non seulement pour offrir nos textes à un public arabophone, mais aussi pour pouvoir accueillir des journalistes arabophones, pour qu’ils puissent donner leur vision de leur pays, de leur région et les mettre à la disposition d’un public francophone. Grâce à l’aide du Fonds, nous voulons renforcer cette production en arabe ainsi que notre présence sur les réseaux sociaux arabophones en recrutant un gestionnaire de communauté (à temps partiel). Par ailleurs, le Fonds nous aidera à développer nos éditions en anglais et en espagnol et lancer une édition en italien.

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